Résumé
L'arrivée, à la fin des années 1980, de nouveaux traitements contre le paludisme, les combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine (ACT), a modifié les conduites thérapeutiques. Ce travail a évalué en 2009 l'adaptation des pratiques aux nouvelles stratégies adoptées au Bénin. Dans 3 régions méridionales du pays, 14 officines privées, 10 centres de santé (CS) publics et 10 CS privés ont été audités. Trente-six entretiens avec des prescripteurs et 93 avec des dispensateurs ont été réalisés, 127 observations de dispensation lors d'automédication effectuées et 210 ordonnances analysées, 251 patients avec plainte de paludisme et 50 femmes saines interrogées, et 34 inventaires pharmaceutiques d'antipaludiques réalisés. Les formations et les connaissances des professionnels de santé étaient insuffisantes, surtout dans le secteur privé et pour les dispensateurs alors que 41,6 % des demandes d'antipaludiques étaient sans ordonnance dans les officines privées. Seulement 28 % des prescripteurs et 47 % des dispensateurs connaissaient les recommandations nationales du traitement de première intention pour la prise en charge d'un paludisme simple. 53 % des prescripteurs traitaient leurs patients par ACT sans examen parasitologique préalable dans le cas d'un paludisme simple et aucun TDR n'a été pratiqué ou demandé lors de la dispensation. Les conseils pharmaceutiques étaient absents dans 78,7 % des cas et la population reconnaissait un manque de connaissance sur l'utilisation de son traitement. Les officines privées étaient les structures où la variabilité des anti-paludiques disponibles était la plus grande, allant jusqu'à 70 spécialités différentes, et où les prix unitaires étaient les plus élevés, jusqu'à 7,7 fois ceux pratiqués dans les centres de santé publics.
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